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• Xe adv.; bas lat. ad pressum, de pressus « serré », qui s'est substitué en Gaule à l'adv. class. postI ♦ Prép. (v. 1130)1 ♦ Postérieurement dans le temps. Le printemps vient après l'hiver. Après la naissance de Jésus-Christ. Un an, cent ans après la mort de Napoléon. Après dix heures. ⇒ 2. passé. Après des années d'absence. Je viendrai après (le) déjeuner. Après bien des efforts, après plusieurs essais (cf. À la suite de). Après mûre réflexion. Après vous, formule de politesse pour inviter qqn à faire qqch. le premier. Il est arrivé après tout le monde, le dernier. — Ils président l'un après l'autre, alternativement, tour à tour. Ces événements sont arrivés les uns après les autres, à la suite, en se succédant. Jour après jour, minute après minute. — Loc. prov. Après moi (lui, nous), le déluge ! Jeter le manche après la cognée . Après la pluie, le beau temps. — Après cela, ce que... : à la suite de, étant donné. Après ce que j'ai fait pour lui, me traiter d'égoïste ! Après ça, après cela, après quoi : ensuite, après ce dont il vient d'être question. « Et quand je vous aurais payé au double tout ce que je vous dois, après cela, je ne serais pas encore quitte » (Voltaire). ⇒ avec. Nous allons déjeuner, après quoi nous nous mettrons en route ( ACADÉMIE ).♢ Loc. conj. APRÈS QUE (et l'indic. : passé simple, composé ou antérieur, futur antérieur). Des années après qu'il l'eut quitté... « Il faut bonne mémoire après qu'on a menti » (P. Corneille). « On n'est sage qu'après qu'il en a cuit de ne pas l'être » (R. Rolland). — Vx Après que (suivi du conditionnel). « Comme si j'étais fille à supporter la vie Après qu'on m'aurait fait une telle infamie » (Molière). — Mod. (emploi critiqué) Après que (suivi du subj. par anal. avec avant que). « après que Vincent eût fermé sa porte » (A. Gide). « Trois semaines après que cette phrase ait été écrite » (Montherlant).♢ APRÈS (et l'inf. passé). « Après avoir versé leur sang le long des routes » (Duhamel). — (Avec l'inf. présent) Après boire, après manger : après avoir bu, mangé.♢ Loc. adv. APRÈS COUP : après l'événement; trop tard. Je n'ai compris qu'après coup. Ajouter quelques remarques après coup. ⇒ a posteriori.2 ♦ Postérieurement dans un espace orienté.♢ (Situation de lieu) Tournez à droite après le cinéma. Il habite après la mairie. « Au bas de la côte, après le pont, commence une chaussée » (Flaubert)(cf. Au-delà de, plus loin que). Être après qqn sur une liste alphabétique, dans une file d'attente. ⇒ 1. derrière.♢ (Mouvement) Derrière (qqn qui se déplace). Vieilli Aller, marcher après qqn. Mod. Après vous, je vous en prie : passez devant (formule de politesse). Marcher l'un après l'autre (cf. À la queue leu leu). Traîner qqch., qqn après soi. Le chien aboie après les passants. ⇒ contre. — Spécialt Avec un verbe de mouvement, indique une poursuite, une recherche. Courir après qqch., qqn, pour le rejoindre, le rattraper.3 ♦ Par ext. Exprime un mouvement spatial ou affectif en direction de qqch. ou qqn. Languir, soupirer après qqch., qqn. ⇒ désirer. Fam. Pleurer après qqch.♢ Vieilli, région. ou pop. Attendre après qqch., qqn, avec impatience. « J'ai oublié de vous recommander [...] de ne faire jamais attendre après vous » (Racine). Loc. Je n'attends pas après : je peux m'en passer facilement. — Chercher, demander après qqn : chercher, demander qqn. — ÊTRE APRÈS QQN, le suivre partout, s'en occuper constamment, l'importuner (cf. Être toujours sur le dos, sur les talons de qqn; être pendu aux basques de qqn). — vieilli ÊTRE APRÈS QQCH., s'en occuper, y travailler activement. — Elle s'acharne après lui. « Ta fureur s'est par trop acharnée après moi » (Molière). Crier, se mettre en colère après qqn. ⇒ contre. Il en a après tout le monde.4 ♦ (Subordination dans un ordre, une hiérarchie) Après le lieutenant vient le sous-lieutenant. ⇒ sous. Maître après Dieu.5 ♦ Loc. adv. (en incise ou en tête de phrase) APRÈS TOUT : après avoir tout considéré, envisagé (cf. En définitive, au fond, tout bien pesé). Après tout, cela ne me regarde pas. « Mais, madame, après tout, je ne suis pas un ange » (Molière). « Après tout, que l'homme soit incurablement méchant [...] , le mal n'est pas grand » (France).6 ♦ Loc. prép. D'APRÈS : à l'imitation de. ⇒ selon, 2. suivant. Un dessin d'après Raphaël. Peindre d'après nature. Reproduction d'après l'original. — En se référant à. Juger d'après l'expérience. ⇒ conformément (à), 1. sur. Juger d'après les apparences. D'après ce que disent les journaux. « En histoire comme en physique, ne prononçons que d'après les faits » (Chateaubriand). — Selon les propos, l'avis de (qqn). D'après les témoins. D'après moi. Alors, d'après toi, il est sincère ?II ♦ Adv.1 ♦ (Temps) ⇒ postérieurement, ultérieurement. « Vingt ans après », roman d'A. Dumas (cf. Plus tard). Les événements qui survinrent après. ⇒ ensuite, subséquemment. Aussitôt, immédiatement après. ⇒ 1. sur (ce). Peu de temps, longtemps après. — Le jour, la semaine, le mois, l'année d'après. L'instant d'après, la nuit d'après. ⇒ 1. suivant. — APRÈS ? expression interrogative pour engager qqn à poursuivre son récit. ⇒ ensuite. Eh bien ! après ?... Que se passe-t-il ? Et après ? que ferez-vous après, quelles seront les conséquences ? Vous renverserez le gouvernement; et après ? S'emploie aussi pour marquer le défi, rejeter une objection (cf. Et alors ?). Oui, j'ai tort, et après ?2 ♦ (Espace; ordre ou situation) ⇒ 1. derrière, ensuite. Venir après : suivre. La réussite professionnelle passe après, est d'une importance secondaire. La page d'après. ⇒ 1. suivant. Cent mètres après. ⇒ loin (plus loin). — Loc. adv. CI-APRÈS :plus loin (dans un texte). Voyez ci-après. ⇒ 1. bas (plus bas), ci-dessous, infra.⊗ CONTR. 1. Avant. 1. Avant (en), 1. devant. — Abord (d'), auparavant, priorité (en); 1. dessus (ci-), supra. ⊗ HOM. Apprêt.ci-aprèsloc. adv. V. ci 1 (sens 4).
Encyclopédie Universelle. 2012.